Pas ce soir de Charline Quarré

Titre : Pas ce soir

Auteur : Charline Quarré

129  p.

Baudelaire, 2012

Résumé :

C’est une soirée mondaine parisienne.
Un petit monde où mensonges, manipulations et ragots provoquent parfois des dérapages incontrôlés.
Où les faiblesses des uns font la gloire des autres.
C’est une soirée qui réveille les souvenirs endormis d’Eugénie, jeune femme odieuse et misanthrope.
C’est l’histoire de ce que l’on découvre derrière le plus efficace des cache-misère, l’arrogance.

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Livre lu dans le cadre de l’Opération Coup de Cœur pour auteurs peu médiatisés.

(en cliquant sur l’image, vous arriverez sur mon billet récapitulatif des différents romans à lire et chroniqués)

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Casting

Pas ce soir, c’est l’histoire d’Eugénie, jeune femme peu sociable, qui se renferme sur elle, un peu sauvage, qui ne veut pas sortir de chez elle et de son pyjama… Mais pourquoi? On sent dès le début de notre lecture que c’est une jeune femme fragile, qui souffre… la mort, le désespoir, la solitude semblent peupler sa vie. Un soir, on l’oblige à se rendre à une soirée organisée par son meilleur ami Charles. elle n’a pas envie d’y aller, de rencontrer du monde. Dès qu’on la regarde, elle veut repartir, dès qu’on lui adresse la parole, le mensonge prend le dessus. elle a l’impression que sa vie n’est pas si intéressante que ça. Elle s’invente ou se protège à sa façon… Le problème c’est que cette carapace est trop épaisse. Elle la plonge dans une dépression profonde.

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Mon avis

Ce court roman, lu dans le cadre de « Coup de cœur pour auteurs peu médiatisés » est une très elle lecture. Charline Quarré, dans un style mordant trace le portrait d’Eugénie. Par moment, le personnage est antipathique. On se demande pourquoi elle agit comme ça, mais on comprend vitre son désespoir et on s’attache à elle. J’avais envie de lui tendre la main et de l’aider. Heureusement, pour elle, Charles est là et cette soirée va lui changer la vie.

Eugénie, même si elle fait partie d’une famille aisée, n’a pas eu une enfance toute rose. Après le décès de son grand frère qu’elle adorait, elle suit une thérapie par un médecin peu impliqué qui va la droguer aux antidépresseurs… cette période va avoir des séquelles sur sa vie. L’auteure a une façon très habile pour nous  faire rentrer dans la tête d’Eugénie. Le personnage s’adresse à nous et le lecteur devient omniscient. On apprend son histoire au fur et à mesure, quand Eugénie pense, réfléchit, lâche des bribes de son passé. ce qui crée un décalage avec ses mensonges. Cela prête à sourire, mais derrière les quiproquos qu’elle crée elle-même, on sait qu’il se cache quelque chose. Le lecteur s’en rend vite compte. Le style de l’auteure dans ce roman permet aussi au lecteur de s’imprégner de l’ambiance. en effet, elle emploie un langage, une façon de tourner ses phrases très « orales » c’est-à-dire qu’Eugénie nous parle avec des mots de tous les jours. Par exemple, il y a peu de virgules dans certains passages ce qui donne une impression de rapidité de paroles un peu comme dans une conversation. De plus, les chapitres sont courts donc on avance rapidement dans l’histoire.

En bref…

Un roman court et efficace. Pleins d’émotions. Une belle découverte!