Titre : Eclats de rêve
Auteure : Maïwenn Soler
162 p.
Résumé :
« Jadis, ils se dispersèrent aux quatre vents. Leur foyer était devenu trop petit, ou bien étaient-ce eux qui [étaient devenus trop] nombreux… Ils s’égaillèrent un peu partout, emportant avec eux une branche de leur arbre-maître. »
Fasciné, il décide d’en apprendre plus et finit par découvrir de nombreux textes similaires. Tous mentionnent une mystérieuse civilisation, oubliée de tous.
C’est en allant à la recherche de ce peuple, les Abouteurs, qu’il aborde une île, un monde à part où le temps s’écoule de manière différente, un monde de sagesse, construit autour d’un arbre qui détient le savoir mais aussi la mémoire d’une civilisation disparue…
Livre lu dans le cadre de l’Opération Coup de Cœur pour auteurs peu médiatisés.
(en cliquant sur l’image, vous arriverez sur mon billet récapitulatif des différents romans à lire et chroniqués)
L’auteure nous livre ici un roman un peu déroutant. Il débute comme une quête. Le cartographe Raïlyan de Preyloy a passé sa vie entière à chercher les traces d’une île perdue où apparemment un peuple vivait en totale harmonie. Un bout de long voyage il va enfin trouver l’île! Et les quelques témoignages qui avaient traverser le temps jusqu’à lui vont se révéler véridique. Seuls, il part en excursion sur l’île des Abouteurs et va découvrir des ruines mais pas seulement… Plus personne ne vit ici… que s’est-il passé? Comment vivaient-ils? Les abouteurs étaient un peuple autonome et en paix. En harmonie avec la nature, celle-ci les a aidé à transmettre leur vie par bribes grâce à un moyen « magique » (je vous laisse découvrir ce média lors de votre lecture!). Le cartographe, grâce à cette méthode, va remonter le temps et vivre par procuration les différents vécus et sentiments des abouteurs. Cela va transformer sa vision des choses.
L’auteure, pour nous transmettre ces « éclats » de vie, utilise la première personne du singulier. Mais elle l’utilise aussi pour le cartographe – qui tient un journal de bord de son périple. Du coup, au début, j’ai eu du mal à savoir qui parlait, à trouver mes repères. Mais finalement, on comprend vite qui parle, qui vit et qui découvre. Du coup, c’est aussi un très bon moyen de vivre ces moments de vie en parallèle du cartographe. Ainsi, le lecteur est amené à mener ses propres hypothèses tout comme le cartographe et j’ai trouvé ça vraiment bien joué de la part de Maïwenn Soler car le lecteur se retrouve totalement impliqué dans le récit.
En ce qui concerne l’écriture, elle est très fluide, poétique, douce, posée. Elle suit le rythme paisible de la vie des Abouteurs mais quand les événements s’accélèrent le rythme du récit suit.
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