Roman

Les mensonges ne meurent jamais de Séverine de La Croix

Titre : les Mensonges ne meurent jamais

Auteur : Séverine de La Croix

300 p.

Michel Lafon, 2014

Résumé :

Une femme qui disparaît.

Un couple en danger.

Les terribles secrets d’une famille.

Un compte à rebours implacable.

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Les premiers mots
Je n’ai jamais su pourquoi ma mère avait ce regard empreint de mélancolie quand elle observait mon père. Mais c’est lui qui m’a fait comprendre que l’amour était merveilleux, à condition de ne pas s’aliéner.

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Mon avis

Une couverture intrigante. Une accroche sur la première de couverture qui interpelle ( « Les bonnes familles sont pires que les autres »), une quatrième de couverture qui donne envie d’ouvrir le roman… et me voilà plongée dans la vie de Manon, dans son présent et son passé.
Lors d’une soirée entre amis, un homme va prononcer un nom et raconter une histoire qui va tout bousculé sur son passage. Un nom : Thomas, une histoire : en prison, pour un viol. Ce Thomas, elle le connaît, c’est oncle. Cette histoire par contre elle ne la connaît pas. Elle va alors vouloir savoir, connaître la vérité, connaître son passé. Et ce qu’elle va déterrer va au delà de ce qu’elle pouvait imaginer. Sa famille, sous couvert de l’étiquette, sous couvert de la bonne éducation et de la religion, a commis des choses impardonnables. Manon ne sait plus qui elle est, ce qu’elle doit faire, dire, penser. Au fur et à mesure de ses découvertes, elle sera comme anesthésiée. Elle n’arrive pas à y croire mais pourtant tout semble concorder, être cohérent avec la personnalité de sa mère et de sa grand-mère despotique. En parallèle à ses découvertes, son mari s’inquiète : elle paraît sous le choc mais ne lui parle pas. Il ne sait pas ce qui lui arrive et quand elle disparaît sans mots, il est rongé par l’inquiétude. alors de son côté, avec l’aide de la police, il va aussi soulever les secrets de sa belle famille.
La narration est construite en alternance entre le passé et le présent, entre les découvertes de Manon et celle de son mari. Petit à petit, le lecteur met les éléments en place, tel un puzzle. et ayant toutes les cartes en main, il va pouvoir se faire une idée de ce qu’il s’est passé et de ce que le dénouement va pouvoir être. Car, même si je ne m’attendais pas vraiment à cette fin, je pense qu’il ne pouvait en être qu’ainsi.
Le thème du secret de famille n’est pas nouveau, et les découvertes faites par Manon ne sont pas forcément originales non plus. Mais je dois avouer que je me suis laissée embarquer par la plume de l’auteur. Elle sait choisir ses mots pour intriguer, pour aider le lecteur à tourner les pages sans qu’il s’en rende compte (enfin c’est mon cas!). Le style est fluide, on s’attache vite à Manon, car c’est une jeune femme forte et fragile à la fois.

En bref…

Un roman poignant, intense qui pourrait se résumer avec cet adage : l’habit ne fait pas le moine!

Merci aux éditions Michel Lafon pour ce très bon moment de lecture.

 


5 réflexions sur “Les mensonges ne meurent jamais de Séverine de La Croix

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