Roman

En attendant Bojangles d’Olivier Bourdeaut

couv40239845En attendant Bojangles

Auteur : Olivier Bourdeaut

158 p.

Finitude, 2016

résuméSous le regard émerveillé de leur fils, ils dansent sur «Mr. Bojangles» de Nina Simone. Leur amour est magique, vertigineux, une fête perpétuelle. Chez eux, il n’y a de place que pour le plaisir, la fantaisie et les amis.

Celle qui donne le ton, qui mène le bal, c’est la mère, feu follet imprévisible et extravagant. C’est elle qui a adopté le quatrième membre de la famille, Mlle Superfétatoire, un grand oiseau exotique qui déambule dans l’appartement. C’est elle qui n’a de cesse de les entraîner dans un tourbillon de poésie et de chimères.

Un jour, pourtant, elle va trop loin. Et père et fils feront tout pour éviter l’inéluctable, pour que la fête continue, coûte que coûte.

L’amour fou n’a jamais si bien porté son nom.

çacommenceparMon père m’avait dit qu’avant ma naissance, son métier c’était de chasser les mouches avec un harpon. Il m’avait montré le harpon et une mouche écrasée.

cequejenaipenséJ’étais très curieuse de lire ce roman à voir tous les avis positifs depuis sa parution. C’est donc avec beaucoup d’intérêt que j’ai découvert cette histoire…
Une histoire qui s’est révélée surprenante, émouvante, passionnée, belle, pleines de fantaisie, de justesse, de folie. Une histoire d’amour unique.
J’ai donc fait la connaissance d’une famille hors norme par le regard et l’innocence de l’enfant. Celui-ci nous conte l’histoire de ses parents. Leur rencontre, leur coup de foudre, leurs mensonges, leur inventivité. Chez eux, pas de place pour le quotidien sans saveur. depuis toujours, ils s’inventent, se réinventent. Leur rencontre était sans nul doute inévitable tant ils se ressemblent. La mère change de prénom chaque jour, au gré de l’humeur du père, ils vivent avec une demoiselle de Numibie (une race de grue), pas d’école ennuyeuse pour leur fils… une vie qui se vit par les deux bouts, comme si chaque seconde était la dernière. La vie ne doit rimer qu’avec plaisir et bonheur…
Mais un jour, la folie de la mère va – beaucoup – trop loin et la dure réalité se rappelle à eux. Mais père et fils ne veulent pas de ça et vont aller jusqu’au bout de leur amour, de leur vie folle et tendre.
En attendant Bojangles est un hymne à l’amour, à la tendresse, à la vie. De bout en bout, j’ai eu l’impression d’être dans un monde parallèle, un peu fou mais réel en même temps. Les mots d’Olivier Bourdeaut se tissent, s’emmêlent, rythment le récit, telle une chanson, une poésie. Cette histoire d’amour est unique, hors norme et tellement belle. Les personnages débordent d’amour que le lecteur s’en imprègne. Et même si celui-ci est conscient de la folie des personnages et que ce n’est pas « normal », il ne peut s’empêcher se sourire… Je suis tombée amoureuse de ses personnages, de leurs façons d’être qui respire la joie de vivre et l’amour. Mais ce roman n’est pourtant pas que joyeux car il amène aussi son lot d’émotions dures, tristes qu’ils gèreront à leur façon.
L’auteur s’amuse beaucoup dans son récit que ce soit avec ses personnages ou avec son intrigue. On retrouvera ainsi pas mal de référence culturel disséminer ici et là pour le plaisir de chacun.
12992811_10209213650040435_505270499_nUn roman excentrique et original. Un premier roman inventif, drôle et émouvant. Un auteur à suivre (mais qui va être attendu au tournant!)

 

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